La figure de proue a traversé les vagues De bien de mers en colère Où le varech se mêlait à l'écume Elle ne craint rien Du vaisseau fantôme Qui ne touche plus les flots Et sourit dans les tempêtes Qui inondent son visage.
Sous elle, des urnes tendres Où se lèvent les voix bénies De tous les naufrages.
La figure de proue est ce qui reste Quand tout a disparu.
La figure de proue était souvent la seule présence féminine sur ces bateaux. Elle devait incarner tous les rêves. Toujours la première à battre les flots, tournée vers les lointains inaccessibles, les marins la désiraient en vain et ne la rattrapaient jamais.
J' aime beaucoup cette image.. Tant de tours du monde, de dangers affrontés, de tempêtes essuyées, à courir après un rêve -de bois- qui toujours nous devance.. :)
L'homme ne passe-t-il pas sa vie à rêver ainsi à une femme un peu inaccessible, et d'autant plus désirable qu'elle est inaccessible ? La figure de proue n'est-elle pas l'incarnation de ce rêve ? Et la femme ne se rend-elle pas elle-même inaccessible dans l'espoir inconscient de rester désirable ? Tout ne se passe-t-il pas dans le rêve ? La vie est-elle autre chose qu'un rêve et un vain espoir ?
Il y a un texte de Jean ( vous vous souvenez de Jean, n' est ce pas ? ) qui finissait ainsi: " D' abord tu es une pierre, puis un homme qui rêve. Et si tu rêves très fort, un oiseau.. Je le sais, longtemps je ne fus qu' un homme. " Je n' ai jamais oublié ces mots là..
Oui, encore une question :)) Si à force de rêver on devient oiseau, cet oiseau est-il heureux, lui ? Comment fait-il pour transformer le manque en sublime ?
S' il n' est pas heureux il rêvera peut-être de devenir.. une pierre, qui sait.. :) Quant au manque, s' il est habité, il contient sa part de sublime, non ?
Heu, suis pas très forte en calcul mais y en avait deux, des questions.. :))
Si manque il y a, il est forcément habité :)) Et la femme à laquelle le marin rêve devient sa figure de proue. Elle ne peut donc être que sublime, non ?
Pour les calculs, vous êtes finalement plus forte que vous ne voulez bien le dire. Il y avait bien deux questions, en effet. Bravo ! :))
Je ne suis pas sûre que tous les manques soient habités.. Il y a des manque par lassitude, par ennui, par habitude.. des manques par envie..et par en-vide..
Merci de m' encourager sur le difficile chemin du calcul mental.. :)
La figure de proue a traversé les vagues
RépondreSupprimerDe bien de mers en colère
Où le varech se mêlait à l'écume
Elle ne craint rien
Du vaisseau fantôme
Qui ne touche plus les flots
Et sourit dans les tempêtes
Qui inondent son visage.
Sous elle, des urnes tendres
Où se lèvent les voix bénies
De tous les naufrages.
La figure de proue est ce qui reste
Quand tout a disparu.
Une et unique, solitaire, porte bonheur des marins, ange des aventuriers, la figure de proue ne craint que le feu.. :)
RépondreSupprimerIl y a longtemps, les feux des phares guidaient les navires, galères, nefs ou galions...
RépondreSupprimer..et leur lumière rabattue, vers l' horizon par des miroirs, dans lesquels se contemplaient, souvent timides, les figures de proue.. :)
SupprimerLa figure de proue était souvent la seule présence féminine sur ces bateaux. Elle devait incarner tous les rêves. Toujours la première à battre les flots, tournée vers les lointains inaccessibles, les marins la désiraient en vain et ne la rattrapaient jamais.
RépondreSupprimerJ' aime beaucoup cette image..
SupprimerTant de tours du monde, de dangers affrontés, de tempêtes essuyées, à courir après un rêve -de bois- qui toujours nous devance.. :)
L'homme ne passe-t-il pas sa vie à rêver ainsi à une femme un peu inaccessible, et d'autant plus désirable qu'elle est inaccessible ? La figure de proue n'est-elle pas l'incarnation de ce rêve ? Et la femme ne se rend-elle pas elle-même inaccessible dans l'espoir inconscient de rester désirable ? Tout ne se passe-t-il pas dans le rêve ? La vie est-elle autre chose qu'un rêve et un vain espoir ?
SupprimerIl y a un texte de Jean ( vous vous souvenez de Jean, n' est ce pas ? ) qui finissait ainsi: " D' abord tu es une pierre, puis un homme qui rêve. Et si tu rêves très fort, un oiseau.. Je le sais, longtemps je ne fus qu' un homme. "
RépondreSupprimerJe n' ai jamais oublié ces mots là..
D' autres questions Feuilly ? :))
Oui, encore une question :))
RépondreSupprimerSi à force de rêver on devient oiseau, cet oiseau est-il heureux, lui ? Comment fait-il pour transformer le manque en sublime ?
S' il n' est pas heureux il rêvera peut-être de devenir.. une pierre, qui sait.. :)
RépondreSupprimerQuant au manque, s' il est habité, il contient sa part de sublime, non ?
Heu, suis pas très forte en calcul mais y en avait deux, des questions.. :))
Si manque il y a, il est forcément habité :)) Et la femme à laquelle le marin rêve devient sa figure de proue. Elle ne peut donc être que sublime, non ?
SupprimerPour les calculs, vous êtes finalement plus forte que vous ne voulez bien le dire. Il y avait bien deux questions, en effet. Bravo ! :))
Je ne suis pas sûre que tous les manques soient habités..
SupprimerIl y a des manque par lassitude, par ennui, par habitude.. des manques par envie..et par en-vide..
Merci de m' encourager sur le difficile chemin du calcul mental.. :)