Nuit moite épaisse et lourde
A la lune encagée
Que reste t' il de nous
Si la houle au couchant
Ne me fait plus
Oiseau
Brasser par dessus le grand fleuve
Suivre l' aussière qui va
De ma bouche à ta bouche
Au rythme des calendes
Pubis, ventre et poitrail
Parlent encore
De nous
...
Si vous n'êtes plus oiseau planant au-dessus de l'océan, libre dans le vent marin, alors c'est que la nuit lourde et noire vous a "encagée" dans le souvenir des amours révolues.
RépondreSupprimerChouettes et hiboux ne craignent aucune nuit, heureusement..
RépondreSupprimerIl suffit de changer de plumage :)
Réponse astucieuse s'il en est :))
RépondreSupprimerVotre écriture grande comme le monde, Agnès.
RépondreSupprimerJe suis fascinée.
On dit pourtant que le monde est petit.. :)
RépondreSupprimerAlors votre écriture est plus grande que le monde qui ne peut la contenir :)
SupprimerEt si la langue coule dans nos veines (oui Cléanthe), pas l'écriture.
Je pense que l'écriture est un travail et quand elle touche juste, une rencontre heureuse à la croisée de mille chemins...
Puisse l'écriture d'Agnès couler dans toutes les veines :))
Très juste. Ce qui coule dans nos veines, en y épousant la langue, c'est aussi et surtout peut-être l'écriture des autres. Et cette écriture est aussi une voix que porte une parole à nos oreilles ensorcelées par l'habitude et l'ordinaire. L'écriture est la conjugaison du corps et de l'âme.
SupprimerMichèle, je ne suis pas sûre que tous les organismes supporteraient une telle transfusion sans rejet :))
SupprimerJe ne sais pas Cléanthe si l' écriture des autres coule dans mes veines mais je sais comme ces rencontres, qui ne sont jamais des hasards, peuvent bouleverser une vie..
Les souvenirs vivent sous la peau.
RépondreSupprimerLa langue coule dans nos veines.
La nécessité du monde est seulement en nous.
Beau poème, Agnès, et si le monde est petit, il est aussi infini.