mercredi 23 décembre 2015

Déjà partie je demeure ( 3 )


Ravaudez vos caresses
Au creux des draps de givre

Grattant d' un ongle mou
La rouille sur le sang pur

Je vous laisse l' usure
Les longues nuits d' horloge

Et les journées à quai

Pour le quitter encore


( longtemps je me retourne mais le ciel entre nous
jamais ne fait escarpe )

dimanche 6 décembre 2015

Déjà partie je demeure ( 2 )


Sur le seuil pleurent des femmes
Des hommes, en balayant les os,
Fémurs, sacrum, crachotent et n' osent
Planter leurs yeux
Aux nues qu' ils voudraient vides

Le ciel déglutit ses étoiles en caillots
Le vent sèche la peur sur le billot des murs
Ange déviscéré, qu' as-tu fait de nos nuits ?

Et tandis que tu comptes les cendres sous les fleurs
Battent ses mots d' amour
Sur ma peau mouillée d' aube