dimanche 23 septembre 2012

Une maille, encore

Ce rêve que tu crochètes
Sous ta lampe d' opaline
Sent bon la cire au parquet
La confiture à la cuisine
Et la lavande
En petits sacs
Sans relâche
Tu tricotes
Un jardin
Zébré de chemins bleus
Un banc sous un tilleul
Quelqu' un qui t' y attend
Un rang pour un sourire
Un autre pour un dimanche
Qui n' en finirait pas
Des aurores éprises
Aux visages froissés
Qu' on ne peut s' empêcher
D' embrasser sur la bouche
Tu retournes l' ouvrage
A l' automne qui s' en vient
Au brin de couleur pourpre
Aux doigts trempés de brume
N' écoute pas les chiens
Garde toi de défaire
Le ruban qui s' enroule
Une maille encore
Une maille
De ton rêve
Au point mousse



4 commentaires:

  1. J'aime bien ce rêve, qui se construit patiemment, maille après maille... Espérons que la rêveuse persévérera jusqu'au bout!

    RépondreSupprimer
  2. Ou le rêveur...
    Certains hommes tricotent aussi :)

    RépondreSupprimer
  3. C'est le point mousse que j'ai toujours préféré. Celui qui fait le pull plus doux... :)

    Aussi doux que l'aïeule dans sa bergère... :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ..et des petites vagues pour rêver.. :)

      Confidence: l' aïeule de la bergère ne tricotait pas, quasi aveugle après avoir usé ses yeux dans les livres mais l' autre oui, sans cesse, en regardant la télé, en lisant un magazine, en discutant le bout de gras...
      Des images me sont revenues et il n' est pas impossible que j' en fasse un petit billet :)
      Il vous sera dédié, Michèle :)

      Supprimer