mercredi 17 octobre 2012

Fille d' automne


Cette fille de septembre
Que tu couvrais de baisers
En pesant
Sur son ventre
Je me souviens
Comme elle riait
De sa première pluie
Mais les corps se défont
Au vol des gorge-bleue
Toisant le ciel d' octobre
Trempé de solitude
Il te faudrait creuser
Ces murailles de brume
D' une main qui tremble un peu
Et fouiller de la langue
Le brasier roux
De son désir
Avant
Que les flocons ne viennent
Se poser sur ton rêve
En petits tas
Frileux






6 commentaires:

  1. Quel beau poème, qui inscrit l'amour au coeur des saisons. Après les baisers, les corps qui se défont et l'hiver qui arrive, recouvrant de neige ce qui n'était peut-être qu'un rêve. Reste le brasier roux du désir, pour réchauffer tous les espoirs.

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  2. Le conditionnel et la forme impersonnelle ne sont pas de bon augure... rien de plus nostalgique que des toisons de solitude...

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    1. Pas de bon augure ? Aïe !
      Vous ne croyez donc pas aux beaux jours..? :)

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  3. Magnifique, cette fille de septembre qui rit de sa première pluie !

    Agnès, vous êtes une poétesse sans pareille :)

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  4. Légère dyslexie : j' avais lu " poéteille sans paresse ", ce qui est aussi un compliment ! :))

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