jeudi 18 juillet 2013

Quatre saisons et plus ( 2 )



La rue cernée de murs abritait des jardins où personne n' allait plus
Les fenêtres damassées ne laissaient entrer aucun ciel
Passante, je foulais tes trottoirs embués

Je songe à toi, ma ville
Et ton silence me revient

Ton silence et l' automne

La cour est un bateau, les galeries ses coursives
Guère plus hauts que des mousses nous cherchions le large des yeux
Nous avions froid sous nos tignasses, nos os poussés trop vite
Au fond des poches un bric à brac de gaies désespérances
Et de sourires en coin

Compagnon des toutes premières fois
Premiers baisers et premières clopes
Premières vraies larmes de fin du monde
Souviens-toi sous le sel
Le bonheur s' il existe
Avait la couleur de septembre


5 commentaires:

  1. Guère plus hauts que des mousses nous cherchions le large des yeux

    Toujours ce besoin d'un au-delà des mers, hein ?

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  2. Un " au delà des mers " c' est joli
    Mais je crois qu' avec le temps je m' en tiens à un " et après ? " tout court..
    :)
    Merci de votre passage par ici ;)

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  3. L'au-delà attire toujours, même s'il nous renvoie finalement à notre situation présente.
    Et après ? Le sage cultive son jardin et le moins sage recommence à rêver.
    Personnellement, j'ai toujours tendance à rêver. Cela finira par me perdre :))))

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  4. Et si l' on cultive son jardin en rêvant, on est quoi ?! :))

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  5. Un jardinier qui rêve de voir l'océan.

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