dimanche 9 février 2014

Le silence et les pierres


Tu as fini par t' y asseoir devant ce mur
Ramassée
Semblable au caillou qui prenait tout ton ventre
Petit tas sombre
Dans la flaque rouge de tes voiles écorchés

Des jours à t' y cogner
Trop haut trop dur
La gueule en sang et puis les mains
Tu as fini par t' asseoir
Lentement comme on se noie

Et les pierres pleuraient avec toi
Qui n' ont pas le cœur qu' on prétend

Tu voulais juste tourner encore
Et qu' on te parle
Des mots d' amour des mots de rien
N' importe quels mots mais une musique

Car le silence ne parle bien
Qu' à ceux qui sont debout

6 commentaires:

  1. Les larmes des pierres sont le vrai blues de la terre. Elles ne chantent qu'aux oreilles de ceux qui ont su perdre.
    Les pierres sont des guérisseuses qui aident à vivre de nos lézardes lorsque, face aux murs, ils nous faut renoncer sans nous lamenter.
    Et souvent, à la fin des chaudes journées d'été, peut-on percevoir, au fond de ces larmes de pierre, l'esquisse d'une joie pudique et discrète.
    (mais il faut être vraiment attentif hein)

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  2. :) je le serai..

    ( pas de mur des lamentations, donc.. :)

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  3. Peut-être aussi ne faut-il pas être trop sévère avec le mur des Lamentations, ni trop stoïciens. Nous pouvons jouer avec nos plaintes qui sont comme un écho métaphysique de l'imperfection et de l'hiatus.
    Sûrement, nous avons le droit de nous plaindre et d'être écouté. Mais ces plaintes ne doivent sans doute jamais devenir ce parasitage continu qui empêcherait d'entendre justement celui ou celle qui nous écoute.

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  4. ces cailloux qui parsèment nos chemins et polissent la plante de notre âme... Merci !

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  5. c' est moi Maia qui vous remercie..
    et vous souhaite la bienvenue :)

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