jeudi 24 juillet 2014

Exil ( II )


Midi s' ébroue au fracas des John Deere
Nulle ombre sur la place

Deux yeux d' abord des yeux d' azur
D' un coup sec la mort s' est brisée

Et le temps comme un vent de misaine au plus gris du gros temps
Parfume de vertige nos brûlots de mémoire

Je veux m' étendre et nue tout contre tes silences
Sens mon corps éperdu qui honore le festin


Plus haut l' église entremêle ses deux chœurs
En un baiser de pierre
...

4 commentaires:

  1. "Et le temps comme un vent de misaine au plus gris du gros temps..." J'aime beaucoup ce vent de misaine, et puis "le plus gris du gros temps", passage très musical, je trouve...Et puis aussi les deux derniers..

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  2. Heureuse que cette musique te chante.. et les baisers de pierre ( qui ne sont pas de bois.. :)

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  3. Un poème que j'ai lu comme si je parlais à un ami trop tôt disparu...

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  4. Ces mots me touchent beaucoup, Michèle.. merci..

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