jeudi 6 août 2015
Impressions, paysages minuscules ( 5 )
Mer, bercée de terre qui souffle sur les flots son haleine de myrte et chante au sel la chanson des maquis.
Un long baiser de pierre et d' eau.
Les bateaux sont des ventres. Au lacis des ruelles, un vieux somnole dans chaque trouée d' ombre. Les chats qui sortent des poubelles ont des airs de princes égyptiens. Manger, dormir est leur credo. S' embrasser au soir dans le blanc provoquant des jasmins.
Nul ne crève la torpeur qu' impose un soleil de craie dans un ciel identique.
Ici le temps brûle sans passer.
C' est un endroit pour naître et puis tromper la mort, à force de transparence.
Et toi mouvante, qui défais l' eau du geste grave des funambules...
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Une autre mer, cette fois. Nous sommes loin des falaises bretonnes, des marées, des tempêtes et des navires échoués. Ici, c'est le Sud, une sorte d'île grecque où l'amour a trouvé refuge.
RépondreSupprimerSuperbe, Agnès! Et Feuilly a tout compris...
RépondreSupprimerComme le myrte, "descendu" dans le Sahara vert avec l'ouverture de corridors biologiques vers le sud il y a deux ou trois millions d'années, la langue de l'anagramme des anges nous ouvre à une vie inconnue...
RépondreSupprimerPlanter son chant avec la vague que le ciel et la mer dessinent; rouler les airs qu'engendre ce qui ressemble furieusement à du bonheur. Et prendre pour note accomplie, à la portée des mots, la musique des vôtres, si harmonieuse.
RépondreSupprimerTrop fameux. Trop Top.
RépondreSupprimerMerci à vous tous..
RépondreSupprimerPfff.. va donc falloir que je me remette au boulot ? :)
Oui, du pain sur la planche, en tranches poétiques, où écrire vos tartines (le pain boulot est appelé "pain à tartines" en Bourgogne.
SupprimerPar ailleurs, l'écorce du bouleau était utilisée comme papyrus.