dimanche 3 février 2019

Frimaire


C'est un jour comme les autres, toujours la même histoire
d'un hiver qui tourne et tourne comme
le lichen en charpie dans la panse des boeufs

Ecrire, dis-tu, mais quoi
quand on est soi-même l'hiver,
ses cristaux de silence ?
Que tout ce qui palpite
corail et sang, peaux vives
se replient en gésine au fond des gorges sèches ?

Les mots en deuil fauchent large
Reviennent les lunaisons
où s'écrit le poème

Vers toi, ma pierre d'angle,
Rouleront des mots nus, seulement bagués d'or


6 commentaires:

  1. Toujours sidérée lorsque je vous lis, Agnès. D'où ça vient une telle force d'écriture ? Il y a de bien belles énigmes.

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  2. Merci Michèle pour la fidélité en sidération.. :)

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  3. Ben...pour un silence d'hiver..., voici quelques cristaux tout palpitants....tout chauds...tout doux...

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  4. L'hiver? Mais toi, Agnès, tu es toutes les saisons réunies et tu n'as jamais froid.

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  5. C'est beau, un peu grinçant et suave à la fois; un mélange qui me laisse souvent un sentiment paradoxal.
    J'attends la suite :))

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