mardi 23 août 2011
Filles des berges
Nos roues
Fendaient les épis du sentier
Dans des vapeurs de menthe
Elle devant
Drapée d' un corps tout neuf
Lâchait les bras
Les portait haut
Pour ne rien céder au soleil
Nous avons nagé longtemps dans l' eau noire
Emprunté les chemins obliques
Des nymphes
Puis séchant au vent tiède
Des herbes folles où j' avais fait mon nid
Je les entendais rire
Quand une algue un poisson
Frôlait le galbe
Tout juste sorti de l' enfance
De leurs petits culs blancs
Deux jeunes Cirrus
Echevelés lorgnaient
Les filles des berges
Aux cuisses ambrées
Ainsi va l' été
Et le temps qui se dore
Sur le bord des rivières
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Mais l' été meurt aussi...
RépondreSupprimerLa douceur de votre poème entre en collision avec cet autre que je lisais hier soir:
" On s' éveille un matin, l' été est déjà mort
dans les yeux grondent encore des splendeurs
comme hier, et à l' oreille le fracas du soleil
devenu sang" [...]
Cesare Pavese. Travailler fatigue.
Pavese.. Vous ne pouviez mieux tomber, Vincent :)
RépondreSupprimer" Le bel été " -justement- est un de mes livres de chevet et vous me donnez envie de relire sa poésie. Merci