Sait-on vraiment
Ce que cachent dans leur coeur
Ces filles qui vont lisant
Sur le bord des rivières
Trois mots retors
Le regard se pose
Comme un insecte bleu
Sur le dos musqué des enfants
Occupés de vairons
Trois mots encore
Couché sur son talus
Le général est mort
Sa tripaille dans les mains
Quel rêve d' amoureux
Au roseau qui se penche
Désir de bateau
Mouchoir que l'on agite
La main tourne la page
Sur le corps de Lola
Et le courant résonne
Du galop écorché
D' une vieille rosse
Au combat
Toi qui marches sans cesse
Des vallons
A leurs berges
Etire d' un plissement d'oeil
Comme un peintre à l' ouvrage
L' ombre étendue sous l' orme
De celles qui vont lisant
Sur le bord des rivières
...
On ne pourra plus jamais voir
RépondreSupprimer« (Des) filles qui vont lisant
Sur le bord des rivières »
sans se dire ce poème...
On ne pourra plus jamais lire de la même façon soi-même au bord d'une rivière...
Merci, Agnès, de tant de beauté
C' est moi qui vous remercie, Michèle.. :)
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