La nuit parfois, sous la risée, ma maison est un rafiot.
Une coquille de noix. Un trois mâts de misaine dont l' équipage de jeunes mousses éreintés ronfle plus fort que le vent.
Dans la cale, au plus étroit de ses flancs, celui que pour rire on appelle capitaine ( à cause de son long cou ) compte et recompte les secondes, de temps suspendu d' un grain à son silence.
Puis fin saoul de suroît, s' endort au ciel lavé.
Dans la maison échouée quelque part sur la terre...
C'est plus fort que vous, hein ? Ce vent qui souffle autour de la maison vous entraîne aussitôt en pleine mer, votre maison devient un bateau et vous un capitaine au long cours (même si vous restez terrée au fond de la cale). Il y a toujours de la houle et des tempêtes dans vos textes. Croyez que ces vagues nous atteignent, nous lecteurs et qu'elles nous émeuvent.
RépondreSupprimerEt bien je vous assure que les nuits de grand vent, de grains ou d' orages, ma maison, perchée sur sa colline, a tout d' un vieux chalu dont les habitants ( pauvres pêcheurs ) ne savent plus qui invoquer, de saint Elme, saint Erasme ou saint Goustan... :)
RépondreSupprimerJ'ai lu ce texte à sa publication et j'ai laissé la tempête faire son œuvre...
RépondreSupprimerBon sang, vos textes sont comme des vérités mathématiques impossibles à démontrer, on n'y croit pas, qu'ils sont là :)
La coquille de noix et "Poucette", couchée dans son berceau avec pour matelas des feuilles de violette et qu'enfant nous protégions du crapaud :)
.. du crapaud, du rat, du gros insecte et autre animal fouisseur... bien plus effrayants que le vent quand on y pense ! :)
RépondreSupprimerUne maison échouée sur la crête d'une colline dont la coque craque de partout mais qui tient bon la houle. La coquille de noix que nous sommes aussi, ballottée, renversée...Pas étonnant que la bouteille de rhum soit parfois nécessaire pour trouver le cap.
RépondreSupprimerPas une bouteille, très cher ...?, un tonneau :)
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