lundi 24 février 2014

Chemins de nuit ( 3 )

Accoudée aux étoiles
J' écouterai la lune
Me raconter ses fièvres
Le souffle mat
De mes pieds nus sur le pavé

Oiseau de cendre
Qui craint le jour

La rumeur de tes lèvres

4 commentaires:

  1. Un déracinement brutal de la terre
    Et la lune qui rend fébrile
    Ce qui croit et ce qui meurt

    Ce qui échoit au sol
    Des rumeurs de cendre
    Aux lointains ailés
    Fuyant le mensonge de l'air.

    Des pieds nus ont tressé
    Des cornes de blé et d'algues
    Dans une brume de nerfs
    Et de sang.

    Le temps est une absence
    Qui tonne aux bornes
    De l'attente.

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  2. " ce qui échoit au sol
    des rumeurs de cendres
    aux lointains ailés "

    voilà ..
    ( le reste aussi, bien sûr.. :)

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  3. Ces pieds nus sur le pavé (glacé), face à la lune renvoient à une nudité plus intégrale, une sorte de dépouillement devant l'astre nocturne, comme pour mieux se laisser imprégner par son message. C'est pudiquement exprimé et en même temps très fort.

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  4. même vêtus, la nudité est toujours intégrale quand on s' offre à la nuit
    merci pour le pudique.. :)

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