samedi 24 janvier 2015

Secret des îles ( 1 )


Comme la marée le manque
Sa coupe pleine
Creuse un sillon

Toi qui vis sous ma peau et parle
Par ma bouche
Délivrant la blessure
Qui te penches à mes yeux
Tu es
Dans le sang de mes nuits
Et le vert du jardin
Des alcôves de corail

Dans la source écumante
Dans les ailes des nuages

Le vent au goût de mer

Et sa houle jusqu' à nous
Toujours refait le lit
De nos sables nomades

Et balaie d' un ciel clair le seuil
Des solitudes

14 commentaires:

  1. On rêverait presque d'être une île pour être ainsi chahutée....
    Un beau poème.

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  2. Alors rayons le "presque"...

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  3. Parfait ! Pas de demi-mesure.. j' ai toujours eu du mal avec ça.. :)
    Et un immense merci, donc.. :)

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  4. Et pourtant une Presqu'île reliée par une langue de terre...

    et toujours à vous lire cette vague qui se soulève du dedans et vient battre tout près...

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    1. Joli, Michèle..
      Mais il est une île, une vraie.. :)

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  5. Iles
    Iles
    lles où l’on ne prendra jamais terre
    Iles où l’on ne descendra jamais
    Iles couvertes de végétations
    Iles tapies comme des jaguars
    Iles muettes
    Iles immobiles
    Iles inoubliables et sans nom
    Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais
    bien aller jusqu’à vous.
    Blaise Cendrars, Feuille de Route

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  6. une seule façon d' aborder les îles: les pieds nus et le cœur innocent..

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  7. un grand verre
    de mer
    une
    odeur d'eau

    forer lentement jus-
    qu'au sel

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  8. " forer lentement jusqu' au sel "
    me plait bien, ça..

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