dimanche 18 septembre 2011

Derrière les volets clos ( 2 )


Le jardin est une forêt vierge. Il y taille tous les soirs un chemin au coupe coupe.
Mais. La Vie. Trois lettres un point dessus. Gravées en même temps que le fer qui dans un cri l' avait donné au monde, emmailloté d' un linge trempé de sang.
La Vie donc le rattrape in extremis, par une tiède après midi d' avril. Deux heures et des poussières exactement. Au thé dansant il ne voit qu' elle. Visage paisible et cheveux blancs.
Qui écarte en valsant le jus noir du ressac.
Entrouvre la porte de la maison que la misère des jours écaillait plus que le salpêtre.
Accroche le tulle aux fenêtres désormais offertes à la brise.
Dégonde sans remord la chambre de la pendue.
Y fait geindre son homme dans le lit de bois blanc...

4 commentaires:

  1. Vous savez comment faire souffler la vie dans les phrases... Une entrée en fanfare dans la chambre de la pendue !

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  2. Si ce que vous dites est vrai ( même un peu.. ) alors, je n' aurai pas perdu mon temps :)
    Merci

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  3. Et La Vie continue, Trois lettres un point dessus...

    Jean :)

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  4. ..pas vraiment le choix, un point c' est tout :)

    Je suis contente de vous voir trainer par ici :)

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