Souviens toi j' avais peur
Du bistrot
Des marins
Leurs yeux brûlés de sel
Laissant leur dernière dent
Entre les seins défaits
De filles
Décharnées
Dans un coin sur la table
Juste en dessous du ciel
Tu dessinais pour moi
Des maisons de bois doux
En relevant tes manches
Pour tailler à mains nues
Des alcôves
De fougères
Rappelle toi j' avais peur
Du feu de mon regard
Des braises
Au bout des doigts
Quand je pleuvais en toi
Que je ne connaissais pas
...
Des mots à sculpter sur une table de café d'un port. Douce musique nostalgique, et lui, veut-il s'en souvenir ?
RépondreSupprimerSi je le croise, je lui demanderai..
SupprimerMerci Gballand :)
Ce qui, dans ce poème et vos autres de cette veine, me fait toujours penser à Jean Genet, au-delà de cet univers de marins et d'amour fou, c'est que les protagonistes de vos poèmes, vos personnages, ces femmes, (la même l'unique mais toujours renouvelée, vous, elles, nous, toutes les femmes) ont l'audace de vivre avec la plus grande fougue, d'une façon si intense, si dure qu'elle aveugle tous ceux qui regardent. Un peu comme ces hommes de Genet qui, mis à la porte du ciel, condamnés à mort, n'ont pas d'autre choix que de vivre des choses fortes, idéales, à l'état pur. (Nous sommes tous des condamnés à mort qui nous oublions trop souvent tels...)
RépondreSupprimer".. n' ont pas d' autre choix que de vivre des choses fortes, idéales, à l' état pur.. "
SupprimerVoilà qui me parle, Michèle, mais ( honte à moi ), je n' ai jamais rien lu de ce monsieur.. Quel livre me conseillez vous pour commencer ?
Lisez un poème : "Un chant d'amour" ou "Le condamné à mort" (Tome II des Œuvres complètes chez Gallimard)
SupprimerJe vais me procurer ça...
SupprimerMerci Michèle.
Laissez peut-être venir les choses, Agnès :) Ce que je vous dis n'est que mon ressenti, lié à mes lectures et à ma vie. C'est avec cela que je reçois votre écriture.
SupprimerIl n'y a là rien de mathématique, rien de scientifique...
Mais je ne le prenais pas comme tel, vous savez, mais plutôt comme un cadeau.. Il y a tant à lire et tant à explorer que c' est de cette façon que je préfère découvrir des auteurs :)
SupprimerDes alcôves de fougères... C'est joli, cela, pour exprimer cet amour à la fois sauvage et doux.
RépondreSupprimerNe pas oublier un tapis de mousse épaisse quand même, car aucun amour ne résisterait aux morsures profondes des fougères.. :)
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