jeudi 8 décembre 2011

Naître ( 2 )


Mes poings serrés
Formaient un coeur
Au bout des bras
J' ai frappé fort
Le ventre dur
Glissé comme un caillou
Je voulais novembre et le pourpre
Et la brume en trousseau
L' odeur des feux de feuilles
Les grandes épousailles
Des fumées blanches et du ciel noir
Naître là
Dans ce matin signé
Par le vol d' un busard
Longtemps j' ai fixé
De mes yeux incertains
L' oblique de son piqué
J' ai su voler je crois
Avant mon premier pas
...

5 commentaires:

  1. J'ai su voler avant mon premier pas... Je pourrait tuer pour écrire des phrases comme celle là ;)

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  2. violence des mots et du désir. La poésie vous sied à merveille.

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  3. Gballand: Merci :)

    Vincent: :)) J' adore comme vous dîtes ça..

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  4. On ne naît pas

    On tombe
    Infiniment

    Disiez-vous dans "Naître (1)" Le fait de savoir voler peut-il donc nous empêcher de tomber? Mais comment apprendre à voler? On naît comme cela? La sensibilité que l'on trouve dans toute poésie me semble pourtant parfois un handicap (un de plus)pour aborder la vie, car elle permet de "voir ce que l'homme a cru voir" comme disait Rimbaud. En aiguisant le regard porté sur le monde, cette sensibilité nous rend forcément plus conscient de ses imperfections. Nous n'en souffrons donc davantage.

    Mais j'aime bien le vol de votre busard. Les oiseaux de proie m'ont toujours fasciné, par leur noblesse peut-être, par la perfection de leur vol certainement, mais aussi par leur côté tragique (ne symbolisent-ils pas la mort au milieu du ciel serein?)

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  5. Nos sensibilités sont sans doute un ballot bien lourd à porter et pourtant je plains ceux qui font semblant d' aller les mains vides..

    La mort, la liberté de ne rien devoir à personne mais une immense solitude aussi, non ?

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